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Les Science Granting Councils en Afrique sont des agences nationales chargées de financer et de promouvoir la recherche et l’innovation. Ils soutiennent avant tout le développement scientifique. Pour ce faire,…

Les Science Granting Councils en Afrique sont des agences nationales chargées de financer et de promouvoir la recherche et l’innovation. Ils soutiennent avant tout le développement scientifique. Pour ce faire, ils allouent des ressources, encouragent la collaboration et renforcent les capacités de recherche dans toute l’Afrique. Leur objectif est de stimuler la production scientifique et l’innovation pour relever les défis sociétaux. Dans ce blog, nous passons en revue les projets des Science Granting Councils. Comment financent-ils les projets de recherche et d’innovation ? Quels sont les projets qu’ils gèrent ? Et quels sont les progrès réalisés ?

Sur quels types de projets les conseils scientifiques travaillent-ils ?

Les données recueillies par le Centre africain d’études technologiques (ACTS) montrent qu’entre le 1er janvier 2023 et le 30 septembre 2024, les Science Granting Councils ont sélectionné 81 projets de recherche et d’innovation à financer. Parmi ceux-ci, 66 étaient des projets nationaux, tandis que 15 étaient des collaborations multi-pays. Les projets de collaboration comprenaient neuf initiatives bilatérales et six initiatives trilatérales. En outre, 23 des projets étaient des partenariats public-privé (PPP). Ces chiffres témoignent de l’importance accordée à la coopération transfrontalière et intersectorielle.

Les Science Granting Councils ont donné la priorité à cinq domaines : l’agriculture, les technologies émergentes, l’énergie, la santé et l’exploitation minière. Collectivement, ces cinq domaines représentent 90 % de tous les projets financés. Sur un total de 81 projets, l’agriculture arrive en tête avec 34 projets (43 %). Viennent ensuite les technologies émergentes avec 20 projets (25 %) et l’énergie avec sept projets (9 %). La santé (six projets) et l’exploitation minière (trois projets) constituent les initiatives restantes. Les 10 % restants de la recherche financée couvrent un certain nombre d’autres domaines. Il s’agit notamment de l’eau, avec deux projets, et de l’environnement, de l’éducation et des sciences sociales, représentés chacun par un projet.

Projets sur l’agriculture et les technologies émergentes

Les seize conseils scientifiques évalués ont tous financé au moins un projet axé sur l’agriculture. En outre, aucune région spécifique n’a mis davantage l’accent sur ce secteur. Au sein de l’agriculture, les projets d’agro-transformation ont dominé, avec 19 projets (56 %). Vient ensuite la sécurité alimentaire et nutritionnelle avec 12 projets (35 %). Viennent ensuite les technologies agricoles intelligentes face au climat, avec trois projets (9 %). Ces domaines reflètent un engagement général en faveur de l’innovation agricole, de la sécurité alimentaire et de la durabilité sur l’ensemble du continent.

Les technologies émergentes ont rapidement gagné en popularité auprès des Conseils. Environ un quart des projets financés (20 sur 79) sont axés sur les technologies émergentes. En particulier, 68 % des Conseils (11 sur 16) ont soutenu des initiatives dans ce domaine. Ces projets ont permis de relever des défis liés à divers objectifs de développement durable (ODD). Parmi eux, l’intelligence artificielle (IA) a joué un rôle prépondérant dans les projets financés.

L’application de l’IA à l’agriculture arrive en tête avec neuf projets, suivie par cinq projets dans le domaine de la santé. Parmi les autres initiatives d’IA, on compte deux projets dans les domaines du changement climatique et de l « énergie, ainsi qu’un projet dans les domaines de l » éducation et des transports. Les pays qui financent activement ces projets sont les suivants : Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Zambie et Zimbabwe.

Projets de partenariat public-privé

Les partenariats public-privé (PPP) ont constitué une priorité importante pour les Conseils. Sur les 79 projets sélectionnés, 23 étaient des initiatives de PPP. Notamment, 10 des 16 conseils scientifiques évalués ont activement financé des projets de PPP. Ces initiatives se situaient à différents stades de développement, neuf projets (39 %) étant en phase d’idéation. Huit autres projets (35 %) en étaient au stade de l’essai et du pilotage. Six autres projets (26 %) ont atteint le stade de l’adoption et de la commercialisation. Le Rwanda et le Nigeria sont en tête des projets de PPP avec quatre projets chacun. Ils sont suivis par l’Éthiopie, le Kenya et l’Ouganda avec trois projets chacun. Le Zimbabwe en compte deux. Le Ghana, la Sierra Leone, la Tanzanie et la Zambie ont chacun un projet PPP financé.

Quelles conclusions pouvons-nous tirer sur l’orientation de la recherche des Science Granting Councils ?

Préférence pour les projets nationaux

Le SGCI a encouragé les Conseils à financer des projets de recherche collaborative. Toutefois, le modèle privilégié reste le financement de projets nationaux alignés sur les agendas de développement nationaux. Le faible nombre de collaborations de recherche intra-africaines doit être pris en compte. S’il existe de nombreuses collaborations Nord-Sud, les collaborations intracontinentales sont moins nombreuses. Toutes les parties prenantes doivent redoubler d’efforts pour renforcer les collaborations en matière de recherche et en récolter les fruits. Les partenariats peuvent contribuer à apporter des solutions aux problèmes sociaux et de développement intersectoriels.

L’agriculture au centre des préoccupations des conseils de subventionnement scientifique

Il n’est pas surprenant que davantage de conseils scientifiques aient choisi de financer un grand nombre de projets dans le domaine de l’agriculture. Plusieurs gouvernements africains, dont la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi, le Burkina Faso, l « Éthiopie, le Sénégal, le Kenya et l’Ouganda, ont fait de l’agriculture un secteur clé. Ceci est lié aux politiques nationales des pays visant à renforcer l’agriculture pour la sécurité alimentaire. Cette tendance devrait se poursuivre dans un avenir proche. Bien que cela soit positif, il existe des doublons et des chevauchements entre les projets agricoles. Cela est dû à l’absence de mécanisme de coordination. À l’heure actuelle, le manque de coordination a conduit plusieurs Conseils à soutenir des projets qui abordent les mêmes questions dans le domaine de l’agriculture. Une meilleure approche consisterait à mettre en place des systèmes permettant d » éviter les doubles emplois.

L’agro-transformation est une étape essentielle de l’industrialisation

Il est louable que de nombreux conseils scientifiques aient choisi de financer davantage de projets agro-industriels. C’est un pas dans la bonne direction. L’agriculture est une bonne option pour l’Afrique en matière d’industrialisation. En outre, dans de nombreux pays africains, l’agriculture fournit jusqu’à 50 % des intrants pour l’industrie manufacturière. L’agriculture et l’industrie manufacturière se soutiennent mutuellement, l’une aidant l’autre à prospérer. Investir davantage dans la recherche et l’innovation dans le secteur agroalimentaire est une situation gagnant-gagnant pour les deux secteurs.

Intérêt croissant pour les technologies émergentes

Un nombre croissant de conseils scientifiques choisissent de financer des projets dans le domaine des technologies émergentes. Cela montre à quel point ils sont désireux d’exploiter les nouvelles possibilités offertes par ces technologies. En outre, la technologie peut contribuer à faire progresser les programmes de développement nationaux de ces pays. Il convient d’encourager davantage d’investissements dans ces domaines afin de contribuer à relever encore davantage les défis sociétaux.

Intérêt croissant pour les partenariats public-privé

Il est nécessaire d’investir dans les ressources publiques et de stimuler les collaborations entre le monde universitaire et l’industrie. Nous avons constaté une augmentation constante de l’appréciation des conseils de subventionnement scientifique à cet égard. Le principal moyen d’atteindre cet objectif est le financement de projets PPP. Il est essentiel d’améliorer l’adoption par l’industrie des solutions développées par les universités. L’un des meilleurs moyens d’y parvenir est de travailler avec les entreprises pour co-créer et mettre en œuvre des projets. Actuellement, le nombre de projets PPP reste inférieur à 30 %. Bien que la tendance soit positive, il est nécessaire d’investir davantage à l’avenir. Cela permettra d’assurer la parité entre les investissements dans les projets de recherche et les projets liés aux PPP.

Pour en savoir plus sur le projet , cliquez ici

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