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Les scientifiques africains mènent des recherches de pointe pour relever les défis auxquels le continent est confronté, mais ils doivent s’engager davantage auprès des décideurs politiques pour avoir un impact….
Les scientifiques africains mènent des recherches de pointe pour relever les défis auxquels le continent est confronté, mais ils doivent s’engager davantage auprès des décideurs politiques pour avoir un impact.
Lors d’un atelier virtuel organisé le 23 avril, des chercheurs de divers domaines, notamment l’agriculture, la santé, l’éducation et l’énergie, se sont réunis pour apprendre à transformer leurs résultats scientifiques en notes politiques convaincantes susceptibles d’entraîner des changements significatifs dans la société.
La plupart des participants (64 %) n’avaient jamais rédigé de dossier politique auparavant, ce qui souligne la nécessité d’une telle formation.
Animée par le Dr Charles Wendo, coordinateur de la formation en communication scientifique pour CABI/SciDev.Net, la session s’est concentrée sur les stratégies pratiques pour communiquer la recherche aux décideurs politiques de manière à ce qu’elle débouche sur une action concrète.
« Les décideurs politiques prennent des décisions qui affectent la société dans son ensemble », explique le Dr Wendo.
« Les convaincre de prendre des mesures spécifiques sur la base de vos résultats peut renforcer l’impact sociétal de votre recherche ».
« Si votre dossier n’est pas compris, vos recommandations ne seront pas prises en compte », a souligné le Dr Wendo au cours de la session interactive Zoom.
SciDev.Net a dispensé la formation en tant qu’agence technique collaboratrice (CTA) de l’initiative des conseils scientifiques (SGCI).
Stratégies d’une note politique efficace
La formation a porté sur les stratégies essentielles d’un dossier politique efficace, notamment la création de titres convaincants, la rédaction de résumés concis et la formulation claire des problèmes sociétaux.
Il ajoute que d’autres stratégies consistent à simplifier les résultats de la recherche à l’aide d’un langage accessible et de supports visuels, à proposer des recommandations spécifiques et réalisables, et à rédiger des conclusions mémorables.
« Vous rendez les conclusions convaincantes en indiquant ce qui est en jeu si aucune mesure n’est prise.
M. Wendo conseille de ne pas dépasser deux à quatre pages, car les documents plus courts sont généralement plus efficaces pour les hauts fonctionnaires.
« La réalité est que de nombreuses personnes n’ont pas le temps de lire de longs documents, en particulier les décideurs politiques de haut niveau. Je recommanderais donc une note d’information d’une page à leur intention ».
Il ajoute que les décideurs politiques ayant une formation technique apprécieraient une note d’information plus détaillée, car ils sont plus susceptibles d’approfondir les preuves scientifiques et leurs implications.
« Il n’y a donc pas de mal à rédiger pour eux des notes de synthèse plus longues, de cinq à huit pages.
M. Wendo a souligné que l’objectif premier des notes d’orientation est de persuader les décideurs politiques de prendre une mesure spécifique sur la base d’éléments probants plutôt que de se contenter de résumer la recherche.
Mentorat
Les participants ont été invités à créer leurs propres notes d’information de deux à trois pages.
Abiodun Egbetokun, chercheur invité du Human Sciences Research Council (HSRC) d’Afrique du Sud.
M. Egbetokun est également responsable de la formation des étudiants en recherche à l’université De Montfort, au Royaume-Uni. Il aidera les chercheurs à affiner leurs notes de synthèse.
« Il s’agit d’un soutien sous forme de mentorat, et non d’un travail à votre place », a précisé le Dr Egbetokun.
« Vous devez encore faire le gros du travail et appliquer ce que vous avez appris aujourd’hui.
Cette formation s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le SGCI pour renforcer la capacité des conseils africains de subventions scientifiques et des chercheurs à promouvoir l’adoption de la recherche scientifique et de l’innovation par les décideurs politiques, les milieux d’affaires et le public.
Cet article a été écrit par Jackie Opara
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