Les accords de confidentialité dans la recherche collaborative sont essentiels, en particulier dans les partenariats public-privé. Ils protègent activement les données sensibles et contrôlent l’accès. Cet aspect est particulièrement important…
Les accords de confidentialité dans la recherche collaborative sont essentiels, en particulier dans les partenariats public-privé. Ils protègent activement les données sensibles et contrôlent l’accès. Cet aspect est particulièrement important dans les grands projets multi-institutionnels financés par les conseils scientifiques. Il est essentiel d’établir des accords clairs sur l’utilisation et le partage des données. Ces accords permettent aux chercheurs de gérer des attentes différentes et de protéger les résultats de manière plus efficace.
En 2020, la Science Granting Councils Initiative a publié un guide technique sur la confidentialité. Cette ressource pratique traite spécifiquement des accords de confidentialité et de leur importance. Le guide contient également des informations utiles sur la propriété intellectuelle et le partage des données. Il examine l’intérêt public et les besoins industriels et la manière dont ils peuvent entrer en conflit. Les désaccords sur l’utilisation des données peuvent créer des problèmes importants, notamment des restrictions sur la publication des résultats ou la diffusion non désirée des résultats. En établissant des conditions claires, les accords de confidentialité permettent d’éviter ce type de problèmes.
Découvrez pourquoi la confidentialité dans la recherche collaborative est importante.
Qu’est-ce qu’un accord de confidentialité ?
Le guide SGCI définit clairement l’accord de confidentialité comme un contrat légal entre les parties. Également connu sous le nom d’accord de non-divulgation, ce contrat formalise la manière dont les chercheurs partageront certaines informations. Il oblige légalement le destinataire à ne pas divulguer les informations à un tiers ou à les utiliser de manière préjudiciable. En substance, il interdit toute action susceptible de nuire aux parties concernées.
Le guide met en évidence certaines caractéristiques importantes d’un accord de confidentialité, telles que
- Identifier toutes les parties concernées, y compris les tiers tels que les organisations affiliées.
- Définir ce qui constitue une information confidentielle. Par exemple, s’agit-il de toutes les informations ou seulement de celles qui sont marquées comme confidentielles ? Cela couvre-t-il la communication verbale ?
Pourquoi les accords de confidentialité sont-ils nécessaires ?
Un accord de confidentialité joue un rôle crucial dans la protection des informations qui ne sont pas accessibles au public. De nombreuses formes de données sont extrêmement précieuses pour les organisations. Il s’agit notamment de données commercialement sensibles et d’inventions exclusives qui n’ont pas encore été brevetées ou publiées. Il peut s’agir de secrets commerciaux et de savoir-faire précieux, tels que des techniques expérimentales, des formules, des structures chimiques ou des codes sources. Un accord de confidentialité empêche toute divulgation non autorisée et protège les activités, la réputation et les actifs intellectuels d’une entreprise contre toute utilisation abusive.
Le guide souligne également un autre détail important. Les données recueillies dans le cadre de projets de recherche peuvent être protégées en tant qu’informations confidentielles. Dans ce cas, les accords de confidentialité sont essentiels. Les employés doivent en être informés et figurer dans l’accord. Les accords de confidentialité sont également importants pour la recherche collaborative. Ils permettent de partager des résultats de recherche, des données, du matériel et des outils non publiés. Ils garantissent que les informations confidentielles ne sont pas partagées publiquement sans respecter les procédures convenues.
Quand appliquer les accords de confidentialité ?
Les organisations ou les individus ont généralement recours à des accords de confidentialité lorsqu’ils envisagent des collaborations potentielles dans le domaine des affaires ou de la recherche. Ces accords impliquent souvent des processus sensibles, en particulier lors de l’évaluation de technologies commercialement viables. Les accords garantissent que les informations confidentielles, y compris les secrets commerciaux ou les recherches exclusives, ne sont pas divulguées ou utilisées à mauvais escient.
Les employeurs exigent souvent de leurs employés qu’ils signent des accords de non-divulgation pour protéger les secrets commerciaux. En outre, les contrats de travail peuvent limiter l’utilisation de ces informations. Dans les rares cas où la divulgation est inévitable, la partie qui reçoit les informations doit les protéger et éviter de les utiliser à mauvais escient. Par exemple, elle ne doit pas l’utiliser pour des projets sans rapport avec elle sans son consentement.
Un accord de confidentialité peut imposer des restrictions pendant ou après un projet, une consultation ou un emploi. Par exemple, les développeurs de logiciels peuvent être liés par de tels accords afin de protéger le code source des concurrents. Les accords de non-divulgation sont également essentiels lors de la présentation d’inventions ou de l’essai de nouveaux produits.
Accords de confidentialité : Une étude de cas
L’application d’accords de confidentialité peut protéger les données d’une utilisation abusive. L’affaire Vestergaard Frandsen contre Bestnet Europe en est un bon exemple. Il s’agit d’un litige concernant l’utilisation abusive d’informations confidentielles relatives à des moustiquaires insecticides. Trine Sig et Torben Larsen étaient des employés de Vestergaard mais ont quitté l’entreprise. Avec un ancien consultant, le Dr Ole Skovmand, ils ont créé Intection. Cette nouvelle société a développé des moustiquaires concurrentes sous le nom de Netprotect. Le Dr Skovmand a contribué au développement de Netprotect en utilisant les techniques confidentielles de Vestergaard. Vestergaard a intenté un procès à Intection au Danemark, mais Sig a démissionné et la société a cessé ses activités.
Cependant, Bestnet Europe a ensuite été créée en Angleterre. Elle a poursuivi les mêmes activités. Vestergaard a intenté une action en justice au Royaume-Uni contre Bestnet, Larsen, Sig et Skovmand pour utilisation abusive de secrets commerciaux. Le tribunal a jugé Bestnet, Larsen et Skovmand responsables de la violation de la confidentialité de Vestergaard. Sig a été blanchi. Bestnet a été condamnée à payer à Vestergaard des frais de justice d’un montant de 4,5 millions de livres sterling. Elle a également dû verser un montant supplémentaire de 1,5 million de livres sterling à titre de paiements intermédiaires. Vestergaard a également intenté une action en justice dans cinq autres pays contre Bestnet et Intection.
Et enfin
Le guide technique du SGCI met en évidence de nombreux points importants. Il en ressort principalement que les accords de confidentialité sont un élément important de la recherche collaborative. En outre, ils constituent un élément essentiel d’une stratégie globale de propriété intellectuelle. Les accords peuvent offrir aux entreprises et à leurs employés une protection contre la violation et l’utilisation abusive des données. Pour les conseils scientifiques, cette connaissance peut rendre la recherche collaborative plus simple. Lorsque de nombreux partenaires travaillent ensemble, la confidentialité est essentielle.
Pour plus d’informations, lisez Confidentialité dans la recherche collaborative : Pourquoi les conseils de subventionnement de la science devraient-ils s’en préoccuper ?
Pour en savoir plus sur l’initiative Science Grating Councils, cliquez ici.
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